Nous savons que ce système crée des injustices et des inégalités. Que nous sommes les premiers à souffrir des coupures de budget des services publics, pensées pour une minorité possédant le pouvoir économique. Qu’avec l’excuse de la crise, ce sont l’immigration, le chômage et la pauvreté qui augmentent. Nous sommes une majorité à penser que cela suffit et qu’il est grand temps de changer les choses, une fois pour toutes.
Nous savons, à A Coruña, ce que signifie être une ville de marées vivantes. C’est précisément pour cela que nous voulons nous joindre à la rébellion démocratique qui arrive; cette marée qui, après avoir parcouru les rues, propose désormais de mettre les institutions au service des gens. Nous souhaitons nous approprier des instruments nécessaires pour lutter contre l’inégalité et construire une ville et un pays différents. Et c’est par A Coruña que nous allons commencer. Parce que nous la connaissons et nous l’imaginons de manière différente.
Nous méritons une ville sans corruption et sans expulsions. Une ville libérée de la spéculation. Une ville pour les gens, pour la convivialité et pour la réalisation individuelle et collective, pas uniquement tournée vers le profit touristique. Une ville sans complexes, accueillante et orgueilleuse de sa culture. Une ville sans exclusions et sans castes. Une ville à la mesure de ceux et celles d’en bas.
Nous ne sommes pas seuls ni seules. Et nous ne venons pas de débarquer non plus. Nous sommes précédés par des mouvements pluriels et de nombreuses années de mobilisation et d’organisation venant du bas. Mais le pouls citoyen et l’urgence du moment indiquent que le moment d’agir est arrivé: nous pouvons gagner et récupérer Maria Pita.
Nous pensons que c’est le moment d’ouvrir un processus qui réussisse à rassembler les forces pour les élections municipales de l’année prochaine. Nous avons besoin d’un espace de confluence, un espace où tous et toutes trouveront leur place autour d’un désir commun : mettre fin aux politiques dictées par le pouvoir économique et sauver la démocratie, prise en otage par la bipartite également au niveau municipal.
Nous proposons de commencer un processus, quartier par quartier, qui ira au-delà des noms propres, en partant de la différence mais avec de la générosité. Construire un espace libre des chaines de la vieille politique. Réussir une nouvelle manière d’organiser la vie commune, honnête et transparente, construite pour la citoyenneté, au service de la citoyenneté et sous le contrôle de la citoyennenté. Un cycle radicalement démocratique et participatif, sans payages et doté de la capacité d’enthousiasmer la majorité sociale.
L’heure de la Marée Atlantique est arrivée.
Et toi, tu sens aussi le vent de la marée?
Signe pour qu’elle monte encore.